Page:Rynois - Un grand homme trop peu connu. Charles Démia - prêtre 1637-1689. L'organisateur de l'enseignement primaire en France, 1937.pdf/61

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

situation nouvelle, mais consacra, affermit un état de choses existant avant lui, qu’il prescrivait de développer encore.

Il est vrai, toutefois, que le Concile de Trente, obstinément repoussé par les légistes et le Roi lui-même, ne fut mis en vigueur en France, qu’en 1614…

Mais surtout, étaient survenues les Guerres de religion, puis la Guerre de Trente Ans. Au total, un siècle de troubles, durant lequel la vie religieuse et sociale du pays fut bouleversée et paralysée. L’enseignement, et l’enseignement populaire plus que tout autre, en souffrit profondément.

Après ce double cataclysme, que restait-il, en France, d’écoles populaires gratuites ? — Il est bien difficile de le dire. Il en restait, certainement : à Paris, dans quelques autres villes, à Orléans surtout, où les Franchot, oncle et neveu, venaient de fonder leurs « écoles de charité », que Démia fut invité à visiter et à doter de ses méthodes. À Lille, en 1613, 1 200 enfants fréquentaient les écoles.

À signaler, d’autre part, antérieurement à Démia, les fondations d’écoles populaires, opérées, dès le début du xviie siècle, par des congrégations de femmes, surtout celle des