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nue un service d’État — il n’y a pas si longtemps — l’Église en a assumé presque entièrement la charge et elle n’a pas oublié les enfants du peuple, « Surtout à partir de Charlemagne, elle leur assura un minimum de connaissances élémentaires utiles à la vie pratique, comme la lecture, l’écriture, l’arithmétique… » (A. Clerval, Dictionnaire Apologétique, t. II, col. 952.)

Il a été établi, par documents authentiques et nombreux, que pendant tout le Moyen Âge, grâce aux ordres monastiques et au clergé séculier, il y avait, même dans les villages, des maîtres et des maîtresses d’école et que généralement leur enseignement était gratuit.

À cet égard, Léopold Delisle cite particulièrement la Normandie, Dans le diocèse d’Évreux, en 1576 les écoles de ce genre abondaient. Dans la ville de Montauban, elles recevaient plus de 1 500 élèves, etc…

Aussi, lorsque le Concile de Trente, en 1546 (Section V, décret de Réforme, chap. i) — une centaine d’années avant les réalisations scolaires de Ch. Démia — ordonna « qu’auprès de chaque église il y ait au moins un maître chargé d’enseigner gratuitement la grammaire aux clercs et aux enfants pauvres », — il ne créa pas une