parole dure, ne leur parlant jamais avec colère, chagrin ou mépris ; mais, d’autre part, évitant de les tutoyer ou de leur donner des marques d’une amitié trop sensible et trop naturelle.
Fénelon, s’il les avait connus, n’aurait pas désavoué d’aussi sages conseils.
Quoi qu’il en soit, des écrivains plus récents semblent bien avoir rencontré, au hasard de leurs lectures, les Instructions de l’abbé Démia et tel d’entre eux s’en être positivement inspiré.
On ne lira pas sans surprise le curieux parallèle, établi par G. Compayré, entre l’abbé Démia et M. Félix Pécaut (1828-1898), d’après leurs théories, par tant de points identiques, en matière d’éducation des institutrices :
Puissance de l’éducation. — Démia : « Ces enfants seront telles, dans la suite, que leurs maîtresses les rendront. » — Pécaut : « Puissiez-vous être des femmes capables d’en susciter d’autres ! Tout dépend de vous. »
Désintéressement. — Démia veut que ses institutrices soient des « conductrices d’âmes »,