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Il leur recommande spécialement l’abandon à la volonté de Dieu, la fidélité à l’oraison mentale, l’obéissance aux Supérieurs.

Il appelle ses institutrices du beau nom de conductrices d’âmes.

« Il faut, ajoute-t-il, que l’Église ait une haute idée de ce saint état, puisqu’elle met en dépôt, entre les mains des personnes qui en font profession, ce qu’elle a de plus beau et de plus précieux, l’innocence des enfants… »

« Être maîtresse d’école, dit-il encore, c’est être ange corporel et visible, établi de Dieu pour l’instruction des enfants et leur éducation dans la piété. »

L’école, en effet, d’après lui, n’a pas seulement pour but d’enseigner les connaissances utiles ; elle doit se proposer de développer, chez l’enfant, les qualités de la conscience, de l’esprit, du cœur, du caractère.

Et que, d’abord, les maîtresses prêchent d’exemple pour apprendre à leurs enfants les vertus chrétiennes :

Qu’elles s’attachent leurs élèves par leur bonté et leur douceur, ne leur disant jamais une