Bien entendu, là aussi il eut tout à créer, puisque rien n’était avant lui.
Ses premiers instituteurs furent des prêtres ou des jeunes gens se destinant aux Ordres, que l’autorité religieuse mettait à sa disposition, mais en nombre forcément limité. Ce qui veut dire que, lorsque les fondations d’écoles se multiplièrent, M. Démia dut faire appel à des maîtres laïques. Il n’eut bientôt plus que de ceux-là.
Ils lui valurent, pour commencer, pas mal de mécomptes
Du jour au lendemain, en ce temps-là, n’importe qui s’improvisait instituteur. Aucune législation ne s’y opposait et nul diplôme n’était requis.
D’autre part, les « petites écoles » étaient aussi les pauvres écoles et leur directeur ne pouvait donner aux maîtres qu’un maigre traitement.
Rien d’étonnant que le personnel, recruté dans ces conditions et pour autant que celles-ci dureraient, fût des plus médiocres et moins encore. Parmi le premier contingent d’éduca-