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Dictionnaire de Pédagogie de M. Ferdinand Buisson.)

— Et, par exemple, il recommandait — à l’usage des tout-petits — l’emploi de carrés de bois, en forme de dés, sur lesquels étaient gravées les lettres et les syllabes et avec lesquels les enfants jouaient tout en étudiant.

— Et voici qui est tout à fait curieux :

« Relativement à l’orthographe, il proposait déjà des réformes qui sont encore aujourd’hui à l’ordre du jour : …Supprimer les lettres qui ne se prononcent pas, comme p dans baptême. Il fait disparaître les lettres doubles et inutiles : afaire, aporter. Il remplace l’y par l’i simple : moien, emploier… Il insiste sur la ponctuation et les accents… » (G. Compayré, p. 96.)

— Si les enfants accouraient en foule aux « Petites Écoles », par contre les bons instituteurs étaient rares en ce temps-là. Mais, l’esprit du Directeur général abondait en ressources. Il eut tôt fait de découvrir l’Enseignement mutuel. Le professeur était secondé par ses meilleurs élèves auxquels il décernait le titre d’officiers. Les uns étaient répétiteurs pour dix élèves ; d’autres avaient la charge de reconduire leurs camarades par bandes, dans les divers quartiers, après l’école.