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tinction. Elles étaient entièrement gratuites, « les maîtres n’ayant rien à prétendre des élèves, pas même pour fourniture d’encre, de plumes, de papier ». En outre, Démia, par lui-même ou par ses inspecteurs, s’assuraient que les maîtres ne recevaient aucune rétribution, aucun cadeau des familles et qu’ils ne donnaient pas des leçons en ville.

Enfin, autant qu’il dépendît de lui, l’école, avec Démia, était déjà obligatoire.

Le premier, il songea que le pouvoir civil avait, dans ses attributions, d’édicter l’obligation scolaire. C’est pourquoi il réclama et il obtint, à la date du 7 mai 1674, un arrêt du Conseil d’État portant reconnaissance des Petites Écoles et, en même temps, des Règlements rédigés par leur fondateur.

Or, ces Règlements contenaient bel et bien, à côté des devoirs des maîtres et des élèves, les devoirs des parents : entre autres, celui de veiller à la fréquentation scolaire. Du reste, Démia ou ses délégués visitaient régulièrement les familles. Et celles qui se montraient négligentes dans la collaboration avec les maîtres étaient prévenues qu’elles s’exposaient au renvoi de leur enfants.

Sur ce point de la fréquentation scolaire, faisons-nous mieux, aujourd’hui, ou moins bien ?…