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« On croirait presque lire l’exposé des motifs d’une loi moderne d’instruction primaire portant création d’écoles. » (G. Compayré, p. 21.)

Il y est parlé des devoirs envers Dieu, mais aussi des devoirs envers la patrie et la famille, sans l’enseignement desquels « le bonheur et la tranquillité publique ne peuvent subsister ».

(Remontrances.)

« N’est-il pas remarquable qu’un homme du xviie siècle prononce le grand nom de patrie qui n’était guère usité de son temps et que, par contre, il oublie quelquefois de parler du roi et des devoirs envers le roi ? ».

(G. Compayré, Ibid.)

Démia se plaint que l’éducation des enfants du « pauvre peuple » reste totalement négligée, « quoiqu’elle soit la plus importante de l’État, dont ils sont le plus grand nombre et qu’il soit autant et même plus nécessaire d’entretenir pour eux des écoles publiques que des collèges pour les fils de famille ». (Remontrances.)

Et n’y a-t-il pas, parmi le peuple, des enfants à l’intelligence vive, dont un peu de culture assurerait le brillant développement ? De quel droit éteindre ces lumières et priver le pays de leurs services et de leur éclat ?

Les législateurs contemporains font souvent