DE CHARLES DÉMIA
DANS LA RÉGION LYONNAISE
En plein milieu de ce xviie siècle, le grand siècle, qui vit éclore les plus remarquables chefs-d’œuvre de notre littérature, l’instruction populaire était loin d’être, en France, un bienfait généralisé. Notre pays avait connu des temps plus favorisés sous ce rapport.
La noblesse et la bourgeoisie avaient à leur disposition des collèges et des couvents pour l’éducation de leurs fils et de leurs filles. Les familles aisées avaient, de leur côté, pour leurs enfants, des écoles où l’on enseignait, avec le français, le latin et les sciences.
Mais ces écoles étaient payantes et, faute de pouvoir en faire les frais, le petit peuple, en beaucoup d’endroits, demeurait en dehors de l’organisation scolaire et ne savait ni lire écrire, ni « chiffrer ».