auquel il a droit et d’abord dans la cité qui l’a vu naître.
En tout cas, la parole d’un chroniqueur ne nous étonne plus, dès maintenant : « L’abbé Démia avait comme renouvelé la ville de Bourg. » Et pourtant, ce n’est pas encore là tout le bien qu’il y devait faire.
La vocation de Ch. Démia était de devenir l’instituteur des enfants du peuple. Or, il préluda, semble-t-il, à sa destinée en enseignant les rudiments de la Religion aux petits pauvres de Bourg et des paroisses voisines. Non, il ne songea même pas à juger indignes de lui, de sa situation, de ses titres, d’aussi modestes disciples ; il les recherchait, au contraire, dans la ville elle-même, puis aux alentours, à Viriat, Revonnas, Servas, Saint-André, etc…
Et veut-on savoir de quelle récompense il usait pour stimuler leur application ? Là, une fois encore, il paraît bien avoir été le premier : il leur donnait des médailles de la Sainte Vierge, qu’il avait fait fabriquer lui-même, à Paris, durant son séjour dans la capitale.