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une paillasse. » (Compayré, Charles Démia et les origines, etc., pp. 12 et 13.)

En attendant, Charles Démia était devenu bien vite «le père et le nourricier des pauvres de Bourg. Il versait libéralement dans leur sein ses aumônes et ses largesses, visitait fréquemment les hôpitaux, les prisons et les maisons de tous les infortunés. Il connaissait les familles que la honte d’exposer leurs misères retenait dans une cruelle indigence, et il savait les plus nécessiteux d’entre les pauvres. « Il en gardait les noms par écrit, de peur de les oublier dans ses distributions journalières. Ce même esprit de zèle et de bienfaisance, il sut le communiquer aux personnes les plus riches de Bourg, et surtout à un certain nombre de pieuses dames qui devinrent ensuite le soutien de ces bonnes œuvres ». (Faillon, Vie de M. Démia, Lyon, Rusand, 1829, p. 25.)

Pour peu que, sur la foi de ce témoignage, nous soyons autorisés à voir en l’abbé Démia le fondateur lointain des multiples œuvres d’assistance dont la ville de Bourg est aujourd’hui justement fière, on conviendra que nous n’avons pas tort de revendiquer, pour le prêtre bressan, l’hommage de reconnaissance publique