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d’un second fils, suivit en Espagne son nouveau maître,

Il le servit si utilement, à son tour, que le maréchal ayant été victime de calomnies auprès du roi, c’est Démia qu’il chargea d’aller à Paris présenter sa justification.

Malheureusement, l’envoyé tomba malade, au cours du voyage, et il mourut à Tain, le 14 février 1644.

De ses deux enfants, l’aîné, Charles, n’avait pas encore 7 ans. L’année suivante, ils perdaient leur mère. Et deux ans plus tard, le plus jeune, Joseph, mourait aussi.

Charles, demeuré orphelin et seul héritier d’une fortune considérable, fut recueilli par une tante paternelle, Jacquema Démia, qui l’éleva avec le plus grand soin. L’enfant, d’ailleurs, s’annonçait pourvu, dès alors, des plus belles qualités de l’esprit et du cœur : une intelligence éveillée, une âme naturellement ouverte à la piété et à la bonté.

Ses études.

Dès que Charles eut l’âge de commencer ses études, sa bonne tante le confia aux Pères Jésuites qui tenaient, à Bourg, un collège important et connu au loin.