Page:Rynois - Un grand homme trop peu connu. Charles Démia - prêtre 1637-1689. L'organisateur de l'enseignement primaire en France, 1937.pdf/20

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

. Le supplément des cérémonies ou la fête du baptême avait été ensuite fixée selon les convenances du parrain, haut et puissant messire le marquis de Tienges (ou Thiange), le personnage le plus considérable de la ville et de la région.

La marraine, de son côté, n’était pas la première venue. Pour cette pieuse fonction, la fille du gouverneur de Bourg était vraisemblablement, au contraire, la jeune personne la plus en vue, dans la société locale.

Au fait, qu’est-ce qui avait valu au jeune fils de Benoît Démia ce double honneur ?

On le sait déjà en partie. Benoît Démia, d’abord pharmacien de son état, avait fixé l’attention et gagné la confiance du lieutenant général de Bresse, Bugey, etc…, lequel en avait fait son secrétaire.

Le marquis, par la suite, eut tellement à s’applaudir de ce choix que non seulement il accorda à Démia la faveur de tenir son enfant sur les fonts du baptême, mais qu’il publia complaisamment, trop complaisamment, ses mérites. Si bien que le maréchal de la Mothe-Houdancourt, vice-roi de Catalogne, le pria de lui céder un homme aussi précieux.

Ce qui fut fait. Et Benoît Démia, laissant à Bourg sa petite famille, augmentée récemment