Page:Ryner - Prostitués, 1904.djvu/63

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
51
soubrettes et bonnes à tout faire

devant cette mort, qui n’est heureusement pas près de le toucher, disait parfois avec sa gaîté robuste : — Il est peut-être temps de désencombrer mon siècle. »

Que contiennent ces vieux articles mal repeints que Claretie et Fasquelle nous vendent honnêtement pour du neuf ? Des anecdotes indifférentes et ressassées. Une admiration inepte, sans critique, déshonorante à qui l’éprouve et presque à qui la produit. En voilà un qui « admire comme une brute. » Son estomac avide n’a pas encore assez avalé de Hugo. Il pleure, le pauvre affamé : « Le Post-Scriptum de ma vie forme MALHEUREUSEMENT le dernier volume de prose à publier. »

Ailleurs, Claretie cite quelques « livres immortels » et le premier titre qu’il proclame, c’est Bug-Jargal ! Prudent, il motive rarement son admiration. S’il se hasarde, il se manifeste le plus amusant des critiques. Il nous signale par exemple « la Légende des Siècles dont les chansons exquises nous charmaient. » La légende des siècles exquise ! Le Corneille est joli quelquefois, n’est-ce pas, Jules ? Aimez-vous les Lettres à la fiancée ? Claretie les déclare un chef-d’œuvre parce que celui qui les écrit « est