époque de rêve métaphysique, il faut reployer ses ailes et reprendre terre. Mais l’inévitable réaction se fait toujours dans deux sens. Les esprits pauvres et grossiers, affamés auxquels on offrit au lieu de pain un spectacle sublime, courent, en déclarant qu’ils n’ont rien vu, aux cuisines de la science et du positivisme. Les âmes généreuses se retirent en elles-mêmes et s’émeuvent à y retrouver toute la beauté du ciel détruit. Elles sourient en s’apercevant qu’elles sont les vraies créatrices du bleu que les naïfs croient lointain et que les imbéciles scientifiques, parmi des ricanements, déclarent ne point voir. « Nous devenons presque toujours le dernier refuge et la véritable demeure des mystères que nous voulons anéantir ». Tout « ce qu’on enlève aux cieux se retrouve dans le cœur de l’homme ». Comme Socrate, comme Descartes, comme Kant, Mæterlinck nous conseille de préférer le mystère « qui est certain à celui qui est douteux, celui qui est proche à celui qui est loin, celui qui est en nous et qui nous appartient à celui qui était hors de nous et qui avait sur nous une influence funeste ». Il nous recommande encore : « N’interrogeons plus ceux qui fuyaient en silence aux premières
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