sur nos têtes, et autour de nous, nous emprisonnant d’infini. Et je songe, avide, à ce que Lamartine aurait pu dire à propos de la catastrophe du Zénith. Sully-Prudhomme, lui, n’a rien pu dire, car il souffre du désaccord de son âme et de son esprit : de son âme lyrique et romantique dont les « vrais vers ne seront pas lus » ; de son esprit didactique, polytechnicien et parnassien qui traduit en pauvretés les inquiètes richesses profondes.
Il faut condamner également ses poèmes sociaux.
Sully-Prud’homme s’aperçut un jour que les autres hommes lui bâtissaient des maisons, lui tissaient des vêtements et lui pétrissaient du pain. Il s’étonna et s’émut au choc d’une révélation aussi inattendue. Il ne peut se passer des hommes « et, depuis ce jour-là, il les a tous aimés. »
Tous, c’est vraiment beaucoup à ce point de vue naïf et utilitaire. Le songe fameux aurait dû conduire logiquement au mépris des inutiles, à la haine des nuisibles, à un socialisme aussi bilieux que celui de Guesde. Ceux-là qui ont véritablement aimé tous les hommes ne les considéraient point dans leurs diverses fonctions