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V

ANGLOMANIE


Je rencontre deux femmes dont les livres sincères nous offrent noblement deux âmes féminines. Le plus souvent, je m’abandonne au charme de relire des pages exquises. Parfois je m’inquiète d’un problème. D’où vient que ces deux femmes d’élite manifestent un goût commun pour l’Angleterre ? La rencontre est-elle fortuite ? Ou le pays qui plaît tant au snobisme de Paul Bourget doit-il attirer décidément toutes les femmes de valeur ?

Mme Alphonse Daudet publiait l’an dernier de très sympathiques notes sur Londres. Elle y déclarait : « J’aime l’Angleterre pour la grandeur de ses traditions, son activité, son intelligente curiosité des autres peuples, même la largeur d’idées que les colonies nombreuses étendent autour d’un pays ; pour le parti qu’elle a su ti-