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Il était séduit par ce qui restait de féminin en ces printanières écritures, se félicitait de rencontrer seulement un « bas-lilas ». Mais il s’effrayait pour bientôt, sentant poindre le « bas-bleu dans toute sa ridicule laideur ». Les prévisions pessimistes se sont réalisées au point de rendre étonnants, malgré ce qu’ils ont d’inquiet et de tremblant, les éloges.

C’est par leur beau moment qu’il faut juger êtres et choses. Il convient de regarder dans leurs jolis portraits d’autrefois les femmes vieillies et de lire dans leurs premiers livres les écrivains qui depuis se sont industrialisés. Je renvoie donc à l’article de Barbey d’Aurevilly et à Dosia, qui ne vaut pas tous les applaudissements du critique trop indulgent ce jour-là, mais qui est un roman frêle et frais, gracieux et spirituel suffisamment, digne de faire oublier, sinon pardonner, l’abondant fatras qui a suivi.

Si personne n’a parlé d’une certaine Camée qui vient de publier Un amour russe, ce n’est pas une raison pour que je bavarde longuement autour de ce vide. Son livre est l’histoire, très nouvelle, des amours d’un précepteur avec la mère de ses élèves. Vous pouvez traduire le « russe » du titre par capricieux. Car la maman, sous prétexte qu’elle est Slave, accomplit les