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anglais, qui m’irriterait un peu, si les phrases éloquentes du guide et l’histoire passionnée qu’il raconte laissaient le temps de remarquer l’artifice de l’architecture. Et ce livre n’a pas la vérité humble, tendre, douloureuse, qui nous émut dans Cœur d’Enfant, ni la jolie ironie délicatement triste qui fait sourire la Fée des Chimères. Cette fois, des sentiments violents, presque fous, soulèvent des gestes amples chez des êtres puissamment harmonieux ; et les détails, parfois réels, mais un peu soulignés, sont disposés habilement, pour un effet. Par la noblesse emphatique de certaines attitudes, par le lyrisme large et pourtant gracieux de certains mouvements, ce livre, d’une fougue adroite et rythmée, m’a fait songer à tels tableaux de l’école bolonaise. Et, si je préfère, pour ma part, le dessin plus spontané des œuvres précédentes, je suis heureux pourtant de découvrir une note nouvelle en la vaste harmonie du talent de Max Lyan, — un des moins connus et le plus beau peut-être des talents féminins d’aujourd’hui.

Après cette dernière joie, je passe indifférent, sans vouloir les remarquer, devant beaucoup de bas-bleus qui mériteraient pourtant un coup de massue.

Non, je ne massacrerai pas sœur Marie du Sacré-Cœur. J’éviterai le sacrilège de toucher à une nonne,