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Vous parlez beaucoup, madame et mademoiselle, mais vous vous répétez toujours, infatigables perroquets de vous-mêmes. Arvède Barine a donné sur quelques Névrosés des études ni plus ni moins intéressantes que ses travaux antérieurs. Henry Gréville a publié, je crois, cinq romans depuis six mois que je me suis débarrassé d’Henry Gréville : je refuse de les lire. Rachilde a déshonoré une fois de plus un beau talent à bâtir un château de cartes transparentes. Et j’ai sous la main le Sang, nouveau recueil de phrases de Barbey d’Aurevilly et de Guy de Maupassant, mises en désordre, rendues incorrectes et salies par les soins de Jane de la Vaudère. Combien d’autres, que je ne nommerai même pas, ont recommencé à manifester une ineptie déjà trop connue !

Mais voici deux livres qui mériteraient de longs éloges. Journées de Femme m’a donné les joies exquises qu’on attend de toute œuvre de Mme Alphonse Daudet. Follement et Toujours m’a fait connaître une face inédite du talent de Max Lyan. Ce troisième roman est fort différent des premiers du même auteur. Je n’y retrouve ni la composition d’un charme inquiet de la Fée des Chimères, ni la simplicité directe et franche de Cœur d’Enfant. Ici nous sommes dans un labyrinthe