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le massacre des amazones.

çant, — les traîtres ! — en gentillesses d’idylles et qui, pendant quatre cents pages, nous égarent dans les aventures les plus extravagantes et dans les plus folles digressions philosophico-lyriques : immenses jardins aux parterres un peu nus malgré de nombreuses fleurs noires, mais où les sentiers s’encombrent d’herbes folles, de fleurettes et de ronces. La tristesse de Mme de la Faverie n’est pas le pessimisme morne de 1880 ; c’est le fatalisme gesticulant de 1840. Elle aussi, elle a dû lire le mot ’Avèrpw] sur quelque tour de Notre-Dame. Ses dénoûments sont à triple détente : 1° les méchants tuent la moitié des bons ; 2 la justice prend les bons qui restent pour les assassins et les supprime ; 3° les méchants sont punis par quelque « hasard fortuit » et pourtant providentiel.

Parmi les personnages qui reviennent le plus souvent dans ces récits d’une imagination bizarre et amusante, je signalerai « la femme pieuvre. »

Regardez et frémissez :

« Victor Hugo a vu et nous a décrit l’animal. — Nous avons connu la femme et nous essaierons de la dépeindre...

« ...L’appétit de la bête diffère de l’œuvre de la femme en cela que la bête tue pour avoir une nourriture, et que la femme dont nous parlons veut quelque chose de plus : l’homme qu’elle tient ne sera pas une