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au hasard de la massue.

ler au jardin. Sur le bon terreau plat d’intrigues déjà ratissées par mille feuilletonistes, elle fait fleurir les corolles communes d’héroïsmes qui poussent dans trop de romans. Et de gros drames bien rouges s’étalent laids et lourds comme des pivoines. Parfois cependant sourit, telle une violette blanche, la grâce simple d’une idyllette ou rit comme une cascatelle une page de comédie un peu trop longuement bavarde.

Leur Fille, le livre de Jean de Ferrières, est triste, gris, d’une écriture souvent élégante, précise et discrète, quelquefois maigre anguleusement. L’auteur aime les séries de menues observations nuancées, mais il applique sa psychologie fine à des situations romanesques et ce vrai dans du faux donne un résultat flottant et inquiétant. Je ne parle que des personnages féminins, à demi vivants dans un air irrespirable. Les hommes sont faux, franchement, de noblesse convenue ou d’infamie, point pire, certes, que l’infamie virile, mais différente et toute féminine.

Mme Schalck de la Faverie n’est pas, non plus, sans talent ; mais ici, que de pédantisme et que de romantisme ! Ses livres sont des mélos effroyables, commen-