Page:Ryner - Le Massacre des amazones, Chamuel.djvu/241

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ne venait écraser la joliesse fleurie, — fleur de papier, certes, sans parfum, mais adroitement chiffonnée, — du conte idyllique.

Mme Julia Bécour a publié sous son nom des contes enfantins d’une imagination souvent bizarre, parfois amusante. Sous le pseudonyme de Paul Grendel, elle a donné d’ennuyeux romans à thèse, mal construits, où s’élèvent entre personnages secondaires d’interminables discussions sans nul rapport avec l’affabulation banale. Tâchons, du moins, d’en retirer quelque enseignement nouveau et sachons désormais que les jésuites sont fourbes, que les matérialistes sont grossiers et que le spiritisme est la vérité. Paul Grendel nous apprend encore qu’une jeune fille a tort de prendre un amant et qu’un mari ne saurait tromper sa femme sans être « un misérable. »

Les premières pages que j’ai lues de J. de Tallenay me furent une joie noble et inquiète. Sa pensée me semblait platonicienne hardiment ; son écriture, vivante d’une vie qui s’élance et qui retombe, qui tâtonne dans le mystère, toute secouée par des terreurs et des espoirs. En des sujets analogues à ceux qu’aime Gilbert-