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Mme Jane de la Vaudère (pourquoi pas Liane de Pougy ?), cacographe et pornographe.

J’ai réuni dans un même chapitre quelques-unes des primées pour essayer de déterminer les qualités qui plaisent particulièrement au jury. On m’affirme que ma méthode ne vaut rien, que les académiciens (circonstance atténuante) ne lisent pas ce qu’ils applaudissent, et que, si je veux connaître les raisons de leur choix, je dois, au lieu d’étudier les volumes prétextes à récompenses, m’informer des relations des lauréats.

Mais, critique candide, je persiste à chercher dans les livres loués la raison des louanges. Si le résultat de mon enquête est négatif, je serai étonné et je pousserai l’indulgence jusqu’à ne pas conclure.

Marianne Damad conte lentement et ennuyeusement des riens. Elle analyse, avec toutes sortes de prétentions scientifiques, l’âme d’une couturière anarchiste, mais qui revient à de bons sentiments en voyant des riches brusquement ruinés ; ou bien elle nous dit en un détail minutieux les discussions d’un veuf et de sa cuisinière. Elle est encore plus bavarde que Coppée, ayant encore moins à dire. L’Académie a couronné chez elle un néant gris.