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le massacre des amazones.

Lapalissades : « Et pour oublier, tu viens chercher l’oubli… » Elle met toujours deux verbes au lieu d’un, remarque rarement si l’un est neutre et l’autre actif. Et elle dit, avec tranquillité : aimer à quelqu’un. « Elle se reproche parfois de ne pas assez aimer son fils, de trop aimer, de trop penser à Hugues. » « La supplier à genoux d’abandonner, de renoncer à mon enfant. » Je m’arrête. Dans le seul livre de Laurenty, j’ai copié quatre pages de citations aussi précieuses.

Sauf de rares exceptions, la petite Paul Georges écrit correctement et banalement. Le style de Paul Junka est moins mauvais, gris et terne sans doute, mais, dans son anémie, frémissant d’un peu de vie, avec, çà et là, une trouvaille de mots presque jolie. On y rencontre aussi, mais plus rarement, la métaphore incohérente : « Ces araignées de sacristie qui sont la lèpre de l’église ; » — l’incorrection : l’abbé n’est point coupable, « mais je l’en aurais cru » ; — la préciosité prétentieuse : « Les moindres paroles » des fiancés « semblaient coulées dans le miel emprunté à la lune prochaine. »

La Palisse dirait : « Si le bas-bleu est un homme, c’est un homme impuissant. »

La femme n’est guère capable que de petites choses