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parfait imbécile du journalisme. Et il y a des jours, vraiment, où elle parvient à être aussi bête que lui. Du reste, c’est peut-être lui qui la supplée ces jours-là, car, sous divers pseudonymes, cette reporter représente souvent la Fronde en beaucoup d’endroits à la fois.

Elle a publié une des nombreuses éditions du roman où les amoureux ne peuvent s’épouser parce qu’ils sont frère et sœur ; où ils s’épousent tout de même, parce qu’on apprend à la fin qu’il y a eu substitution d’état civil et que le frère n’est pas du tout le frère de sa sœur. Un mot cueilli dans ce livre suffirait à faire juger la puissance intellectuelle et la force d’attention de Marie-Louise Néron. Le meurtrier de Jérôme Brassiac, longtemps triomphant, est enfin puni. Et l’auteur, sans doute étourdi de joie, de confondre assassin et victime et de s’écrier : « Le crime de Jérôme Brassiac était expié. »

À la Fronde, elle fait de tout. Elle fait de la critique et elle appelle maître « le sympathique auteur du livret des Cloches de Corneville, M. Ch. Gabet ». Elle fait de l’histoire et nous conte des événements bien extraordinaires. Voici, en exemple, quelques lignes découpées d’un de ses articles du 10 mars 1898 :

« Louis XVIII ne conserva pas son fauteuil à Regnault et lui substitua le mathématicien Laplace, élu le même jour que le journaliste Auger.