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le massacre des amazones.

l’attendrissement ; Léon Daudet, à travers de superbes et chaotiques violences, arrive enfin aux larges harmonies, d’où les grâces ne seront pas toujours exclues. Mais, — si divergents que soient les gestes de son titanique esprit créateur et ceux de la souriante intelligence qui observa tant de détails et les ordonna en chefs-d’œuvre lumineux, — il souffre d’apercevoir telles ressemblances profondes ou subtiles. Tout le long d’Hœrès, souvent aussi en de soudaines phrases des livres postérieurs, on sent l’angoisse de la lutte contre l’hérédité et l’on assiste aux merveilleuses et pénibles victoires de l’individu qui se dégage.

Les lettres féminines ne nous offriront point de tels spectacles : la fille à Guizot est un Guizot beaucoup plus petit, mais non pas même plus souriant ; la fille à Gautier colorie de nuances trop tendres du Gautier moins nettement dessiné ; les petits bras de Mlle Judith Cladel s’appliquent à forger du Léon Cladel.

Madame de Witt, née Guizot, a, apparemment, autant d’activité que son père : ses œuvres complètes, meuble encombrant, comprennent plus de cent volumes de formats très divers. Mais la besogne est tout extérieure et la compilation de cette bibliothèque n’a pas coûté de grands efforts intellectuels. Guizot a légué