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de champagne, achevé par un demi-verre de bourgogne. Hélas ! des hors-d’œuvre au dessert, on ne m’a donné que de l’eau. Tel est le régime auquel, depuis plusieurs mois, me condamnent les Amazones, que j’ai craint un instant d’être grisé par Mme Le Coz.

Blanche Leschassier présente des jeunes filles raisonnables et dévouées et qui savent sacrifier leur amour au bonheur de leurs nièces, à des peintres timides qui taisent cinq ans la plus vive des passions et qui, si on remarque leur tristesse, se hâtent de « mettre sur le dos du temps et de la saison la véritable raison de leur mélancolie ». Ces artistes se consolent un peu en rêvant de grands tableaux et en réalisant « d’autres compositions d’une moindre conséquence ». Blanche Leschassier imite aussi les ingéniosités que Mme de Ségur adapta des romanciers érotiques du xviiie siècle et, parce que le Sopha de Crébillon fils chuchota des perversités, elle fait conter de naïves histoires à une paire de chenêts.

Les professeurs d’école normale sont hautainement ricaneurs et sottement anecdotiers, comme Pauline Kergomard, ou pédants et abstrus, comme Lydie