Page:Ryner - Le Massacre des amazones, Chamuel.djvu/141

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vérité. Hélas ! les succès arrivent, point légendaires à coup sûr, mais romanesques platement et souvent impossibles. — Mme Berthe Flammarion écrit avec une banalité prétentieuse. Chacune de ses pages est un refuge pour vieilles métaphores. Elle rapproche les plus hostiles sans entendre leurs cris de protestation. J’ai plaint de vieilles reliques en les voyant devenir « une mine d’or dont l’exploitation serait un appoint sérieux à cette planche ». La conteuse n’a aucune imagination visuelle et, parodiste sans le savoir, elle mêle l’abstrait et le concret avec une inconscience qui fait ma joie : « Le conducteur était rentré de l’hôtel et de ses obligations envers Cocotte. »

Nous sommes de grands enfants. Beaucoup des livres destinés à amuser notre futilité ressemblent aux histoires pour petites filles ou aux romans pour jeunes filles. Le mariage est un dénouement heureux pour divers publics. La plus grande différence est dans l’âge auquel on nous présente le héros. S’agit-il de divertir les gaminettes, la future mariée sera connue dès sa plus tendre enfance. Pour intéresser les grandes demoiselles, on commence le récit à la dernière année de couvent.

Parmi les demoiselles de compagnie qui s’efforcent