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tragiques en une langue fade, mais correcte, supérieure à celle de tels « artistes » de l’un et de l’autre sexe. Il lui arrive même de montrer quelque prétention et de caresser d’une périphrase les chats, gracieux « mammifères ronronnants. » Car Georges Maldague est une savante. Elle aime les curiosités médicales. Elle tire bon parti des paralysies, des amnésies et des catalepsies. Je la définirais volontiers un Jules Claretie moins veinard et livré par le hasard à un public censé inférieur. J’estime également cette brave servante d’auberge et ce garçon bien stylé de restaurant chic.

On me signale encore beaucoup de femmes employées dans le feuilleton. Un cas me semble intéressant, celui de Charles de Vitis, lauréat du Petit Journal pour le Roman de l’ouvrière. On m’affirme que ce pseudonyme pédant et bachique désigne un monstre étrange, composé de cinq femmes secrétaires et d’un prêtre directeur. Je n’ai examiné aucune grappe produite par la souche à cinq sarments. Mais j’ai voulu la désigner à l’Académie. S’il est bon que M. Hanotaux, singe politique de Richelieu, couche quai d’Orsay, il y aurait injustice à ne pas offrir un fauteuil sous la coupole à l’abbé Vigneron, successeur du Richelieu littéraire, fabrique de romans, comme le cardinal fut une fabrique de tragédies.