Page:Ryner - Le Massacre des amazones, Chamuel.djvu/111

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
105
les cantinières.

dent dans ma vie, — question de métier et de pain quotidien ». Elle me recommande particulièrement deux de ses livres : Nos Sous-officiers et un volume de critique. Mais la même lettre parle de ses « débuts dans la littérature dramatique qui n’a commencé qu’avec Nos Sous-officiers, en 1890 » ; et j’ai eu peur de la hardiesse de ses opinions littéraires. J’ai peut-être eu tort. En lisant le roman d’où est tirée la pièce avec laquelle « la littérature dramatique… a commencé », je me suis aperçu que quarante volumes d’exercices furent impuissants à apprendre à Érasme les premiers éléments de la langue française. Je n’insiste pas : Mme de Montifaud m’accuserait de m’attarder à « une question oisive ». Je signale seulement ce beau livre où sont traités avec un mépris légitime « des cadets, profitant de ce qu’ils ont un frère sous les drapeaux, ou qu’ils sont fils unique de veuve, pour se dérober au service militaire. »

Je cite encore quelques lignes qui me semblent expliquer suffisamment nos désastres de 1870. Tout au moins, elles consoleront les vrais patriotes. Elles stigmatisent, en effet, « ces gueux sinistres, dont le nom national de Prussiens caractérisera toujours les parties basses de notre individu, puisque jusqu’alors ils ne nous en avaient montré que cet endroit de leur personne sur nos champs de bataille ».