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les cantinières.

sements utiles et, un matin que l’amoureux s’oublie entre les bras de Joséphine,


Son aile bat la vitre et l’arrache à sa fièvre..,
Glorieuse Alouette éveillant Roméo !


En 1863, Mlle Ernestine Drouet publia un recueil intitulé Caritas. Puis elle devint Mme William Mitchel, fut longtemps absorbée par les devoirs de famille et par je ne sais quelles occupations officielles, inutiles et lucratives. En 1897, veuve, en retraite, sa fille mariée, elle a donné un second volume, l’Ame Française. La poésie s’est vengée de trente-cinq ans d’infidélité et les vers de Mme William Mitchel sont très inférieurs à ceux d’Ernestine Drouet.

Caritas contient trois sortes de pièces. S’avancent d’abord, graves et lourds, des poèmes commandés par l’Académie, des traductions, je ne sais quels autres automates indifférents, parfois un peu ridicules d’avoir été à la mode et de ne plus l’être. D’une allure aisée en sa lenteur, défilent ensuite, tantôt noblement droites, tantôt frêles et penchées, de mélancoliques méditations. Leur vêtement comme leur démarche hésite entre deux modes ; la coupe lamartinienne et la façon premier empire. L’auteur s’adresse aux sommets :