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quand je suis de loisir, à les reprendre et à les examiner d’un autre biais.

Je les ai résolues pour moi, pour un moment, en attendant de nouvelles lumières. Je me réjouis quand l’occasion se présente de les exposer dans un jour différent et d’en étudier d’autres aspects.

Ma tendance est de considérer l’effort de bien vivre comme la matière non d’une science, mais d’un art. Cette opinion, d’ailleurs, ne me passionne guère actuellement. Elle prendra peut-être de l’importance à mes yeux, ou elle en perdra, selon qu’elle sera plus ou moins d’accord avec d’autres tendances et d’autres demi-solutions.

Que je doive revenir plus tard vers une morale à forme scientifique ou que je reste fidèle à une sagesse plus semblable à l’art, je me demande en ce moment si la discipline de la vie doit être indépendante ou si elle appuiera ses préceptes sur d’autres connaissances.

Cette dernière opinion est, je crois, la plus répandue. Cependant, dès que je l’examine, j’éprouve pour elle une forte répugnance.

L’expérience semble montrer qu’il est nuisible à une recherche de la faire dépendre, dans son but ou dans sa méthode, d’une autre recherche. Aussi longtemps que les sciences restèrent les ser-