tatent et que le problème offre des difficultés jamais rencontrées, et ils triomphent dans le ricanement et la négation. M. Thiers se moque du poète Lamartine qui croit à l’avenir des chemins de fer. Il sait bien, lui, que ce jouet ne transportera jamais les voyageurs plus loin que de Paris à Saint-Germain. Quand on donne à l’Académie des Sciences la première expérience du téléphone, l’Académie des Sciences accuse l’expérimentateur d’être un fumiste et un ventriloque. Peu d’années avant que Santos-Dumont réussisse son premier vol, la même Académie des Sciences décide de ne plus recevoir aucune communication sur le « plus lourd que l’air », si ridiculement paradoxal, chimérique plus visiblement encore que la quadrature du cercle ou le mouvement perpétuel.
Mais — dit-on — nul progrès éthique ne s’est jamais réalisé. À quoi je pourrais répondre avec le sourire : Qu’est-ce que ça prouve ?
Mais, à la rendre aussi absolue, cette négation devient une erreur.
Impossible de concevoir un Socrate ou un Épictète dans la préhistoire.
L’arrêt trop visible de tout progrès éthique