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toilette de tout mon corps. Mais d’étranges petites pelotes qui, entre les griffes, se hérissent de poils courts m’intéressèrent surtout. Grâce à elles, je pouvais escalader les rocs les plus abrupts et les plus glissants. Grâce à elles, je pouvais, victorieuse de la pesanteur, me soutenir dans toutes les positions, marcher sur les plafonds comme sur les planchers. Car de chacun de ces poils innombrables sortait, quand je grimpais ou quand mes pattes portaient mon corps sous elles, une gouttelette d’huile dont l’attraction multipliée suffisait à me soutenir, sans nuire à la rapidité ni à la grâce de mon allure.