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Quand elle parle ainsi, louant mon remplaçant et me blâmant, j’ai de folles envies de la tuer comme je tuai Marie. D’autres fois, je suis tenté de détruire la fourmilière restaurée et d’en massacrer tous les habitants, pour tuer mon rival. Non, je ne tuerai pas ma chère Aristote.

Je fuis les hommes : chaque fois que j’en rencontre un, sa sottise m’apparaît énorme au point de me faire souffrir.

Ma seule distraction fut d’écrire ce livre, en songeant malicieusement : « On ne me croira point et on vantera la puissance de mon imagination, quand on devrait blâmer la médiocrité décolorée de ma mémoire ».

Mais, maintenant que ce livre est fini, que-vais-je devenir ?