de ce chapitre, une certaine connaissance des vérités comme source et fondement. Mais il nous faut tout d’abord clarifier ce que nous entendons par « accointance » et ce que nous entendons par « description ».
Nous dirons que nous avons une accointance avec tout ce dont nous sommes directement conscients, sans l’intermédiaire d’aucun processus d’inférence ni d’aucune connaissance des vérités. Ainsi, en présence de ma table, j’ai l’accointance de données sensorielles qui constituent l’aspect de ma table — sa couleur, sa forme, sa dureté, sa régularité, etc… ; autant de choses dont je suis immédiatement conscient lorsque je vois et touche ma table. La nuance de couleur particulière que je vois peut faire l’objet de nombreuses remarques : je peux dire qu’elle est brune, qu’elle est plutôt foncée, etc. Mais de telles affirmations, bien qu’elles me fassent connaître des vérités à propos de la couleur, ne me font pas connaître la couleur elle-même mieux qu’auparavant : en ce qui concerne la connaissance de la couleur elle-même, par opposition à la connaissance de vérités à son sujet, je connais la couleur parfaitement et complètement quand je la vois, et aucune autre connaissance de la couleur elle-même n’est, même théoriquement,