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que la seconde manière de connaître un fait complexe, celle de l’accointance, n’est possible que lorsque ce fait existe réellement, tandis que la première manière, comme tout jugement, est sujette à l’erreur. La seconde voie nous donne le tout complexe et n’est donc possible que si ses parties ont effectivement cette relation qui les fait se combiner pour former un tel complexe. La première méthode, au contraire, nous donne les parties et la relation séparément, et n’exige que la réalité des parties et de la relation : la relation peut ne pas relier ces parties de cette façon, et pourtant le jugement peut se produire.

On se souviendra qu’à la fin du chapitre XI, nous avons suggéré qu’il pouvait y avoir deux sortes d’évidence, l’une donnant une garantie absolue de vérité, l’autre une garantie partielle seulement. Ces deux types peuvent maintenant être distingués.

Nous pouvons dire qu’une vérité est évidente, au sens premier et le plus absolu, lorsque nous avons une accointance avec le fait qui correspond à la vérité. Quand Othello croit que Desdémone aime Cassio, le