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CHAPITRE XII

VÉRITÉ ET FAUSSETÉ

Notre connaissance des vérités, à la différence de notre connaissance des choses, a un opposé, l’erreur. En ce qui concerne les choses, nous pouvons les connaître ou ne pas les connaître, mais il n’y a pas d’état positif de l’esprit qui puisse être décrit comme une connaissance erronée des choses, tant que, en tout cas, nous nous limitons à la connaissance par accointance. Tout ce avec quoi nous avons une accointance doit être quelque chose : nous pouvons tirer des conclusions erronées de notre accointance, mais l’accointance elle-même ne peut pas être trompeuse. Il n’y a donc pas de dualisme en ce qui concerne l’accointance. Mais en ce qui concerne la connaissance des vérités, il y a un dualisme. Nous pouvons croire ce qui est faux comme ce qui est vrai. Nous savons que sur de très nombreux sujets, différentes personnes ont des opinions différentes et incompatibles :