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par l’utilisation de principes de déduction évidents.

Si l’explication ci-dessus est correcte, toute notre connaissance des vérités dépend de notre connaissance intuitive. Il devient donc important d’examiner la nature et la portée de la connaissance intuitive, de la même manière que, à un stade antérieur, nous avons examiné la nature et la portée de la connaissance par accointance. Mais la connaissance des vérités soulève un autre problème, qui ne se pose pas pour la connaissance des choses, à savoir le problème de l’erreur. Certaines de nos croyances se révèlent erronées, et il devient donc nécessaire de se demander comment, le cas échéant, nous pouvons distinguer la connaissance de l’erreur. Ce problème ne se pose pas pour la connaissance par accointance, car quel que soit l’objet de l’accointance, même dans les rêves et les hallucinations, il n’y a pas d’erreur tant que nous ne dépassons pas l’objet immédiat : l’erreur ne peut survenir que si nous considérons l’objet immédiat, c’est-à-dire le sense-datum, comme la marque d’un objet physique quelconque. Les problèmes liés à la connaissance des vérités sont donc plus