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les lois générales qui régissent les corps vivants, qu’aucun organisme vivant ne peut durer éternellement, cela établit un lien entre homme et mortalité qui nous permettrait d’affirmer notre proposition sans faire appel à la preuve particulière de la mort des hommes. Mais cela signifie seulement que notre généralisation a été subsumée par une généralisation plus large, pour laquelle les preuves sont toujours du même type, bien que plus étendues. Les progrès de la science produisent constamment de telles subsomptions et fournissent donc une base inductive toujours plus large pour les généralisations scientifiques. Mais bien que cela donne un plus grand degré de certitude, cela n’en donne pas d’une autre sorte : le fondement ultime reste inductif, c’est-à-dire dérivé de cas, et non une connexion a priori d’universaux tels que nous les avons en logique et en arithmétique.

Deux points opposés doivent être considérés concernant les propositions générales a priori. Le premier est que, si de nombreuses instances particulières sont connues, notre proposition générale peut être obtenue en premier lieu par induction, et la connexion des universaux peut n’être