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connaissance a priori se révèle fondé sur une erreur.

Cela deviendra plus clair si nous opposons notre véritable jugement a priori à une généralisation empirique, telle que « tous les hommes sont mortels ». Ici comme auparavant, nous pouvons comprendre ce que la proposition signifie dès lors que nous comprenons les universaux impliqués, à savoir homme et mortel. Il n’est évidemment pas nécessaire d’avoir une accointance individuelle avec l’ensemble du genre humain pour comprendre ce que signifie notre proposition. Ainsi, la différence entre une proposition générale a priori et une généralisation empirique ne réside pas dans le sens de la proposition, mais dans la nature des preuves qui l’étayent. Dans le cas empirique, la preuve consiste en des cas particuliers. Nous croyons que tous les hommes sont mortels parce que nous savons qu’il existe d’innombrables cas de décès d’hommes et aucun cas où ils vivent au-delà d’un certain âge. Nous ne le croyons pas parce que nous voyons un lien entre l’universel homme et l’universel mortel. Il est vrai que si la physiologie peut prouver, en supposant