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manière beaucoup plus satisfaisante qu’il ne l’était auparavant. Revenons à la proposition « deux et deux font quatre ». Il est assez évident, au vu de ce qui a été dit, que cette proposition énonce une relation entre l’universel « deux » et l’universel « quatre ». Cela suggère une proposition que nous allons maintenant tenter d’établir, à savoir que toute connaissance a priori porte exclusivement sur les relations des universaux. Cette proposition est d’une grande importance et permet de résoudre en grande partie les difficultés que nous avons rencontrées jusqu’à présent concernant la connaissance a priori.

Le seul cas où il pourrait sembler, à première vue, que notre proposition n’est pas vraie, est celui où une proposition a priori affirme que tous les particuliers d’une classe appartiennent à une autre classe, ou (ce qui revient au même) que tous les particuliers ayant une certaine propriété en ont également une autre. Dans ce cas, on peut avoir l’impression que nous avons à faire aux particuliers qui ont la propriété plutôt qu’à la propriété. La proposition « deux et deux font quatre » est vraiment