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qu’elles ont en commun est une certaine relation entre leurs parties, à savoir la relation que j’appelle « être à gauche de ». Je deviens ainsi en accointance avec la relation universelle.

De la même manière, je prends conscience de la relation entre l’avant et l’après dans le temps. Supposons que j’entende un carillon de cloches : lorsque la dernière cloche du carillon retentit, je peux garder le carillon entier à l’esprit et je peux percevoir que les premières cloches ont précédé les dernières. De même, dans la mémoire, je perçois que ce dont je me souviens est antérieur au moment présent. À partir de l’une ou l’autre de ces sources, je peux extraire la relation universelle de l’avant et de l’après, tout comme j’ai extrait la relation universelle « être à la gauche de ». Ainsi, les relations temporelles, comme les relations spatiales, font partie de celles avec lesquelles nous sommes en accointance.

Une autre relation avec laquelle nous devenons en accointance de la même manière est la ressemblance. Si je vois simultanément deux nuances de vert, je peux voir qu’elles se ressemblent ; si je vois aussi une nuance de rouge en même