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avec justesse. Mais il s’agit là d’une vaste question, sur laquelle nous devrons revenir ultérieurement.

Outre les principes logiques qui permettent de prouver, à partir d’une prémisse donnée, que quelque chose est vrai avec certitude, il existe d’autres principes logiques qui permettent de prouver, à partir d’une prémisse donnée, qu’il y a une probabilité plus ou moins grande que quelque chose soit vrai. Un exemple de ces principes — peut-être le plus important — est le principe inductif, que nous avons examiné dans le chapitre précédent.

L’une des grandes controverses historiques en philosophie est celle qui oppose les deux écoles appelées respectivement « empiristes » et « rationalistes ». Les empiristes, représentés par les philosophes britanniques Locke, Berkeley et Hume, soutiennent que toutes nos connaissances proviennent de l’expérience ; les rationalistes, représentés par les philosophes continentaux du XVIIe siècle, en particulier Descartes et Leibniz, soutiennent qu’en plus de ce que nous connaissons par expérience, il existe certaines « idées innées » et certains « principes innés »,