CHAPITRE I
La nature.
N’y aurait-il pas plus de choses esthétiques entre le ciel et la terre qu’on ne l’enseigne communément dans nos écoles de philosophie ? Les hommes ne se laisseraient-ils pas souvent guider par des visions plutôt que par des raisons et seraient-ce les enfants seuls qui aiment à tourner les feuilles des livres d’images et qui oublient, en les tournant, les réalités de la vie ? De cette vie, nous savons assurément déjà beaucoup de choses. Les chimistes prennent une plante, l’emportent dans leur laboratoire, la manipulent, l’analysent, la soumettent à de multiples épreuves et viennent nous dire de combien d’éléments elle se compose, de combien d’azote et de combien de chaux, et comment elle a germé, et pourquoi elle s’est développée. Soit ; c’est très intéressant. Les économistes compulsent des bilans et des mercuriales, suivent du doigt les zigzags des