J’aurais voulu analyser de même l’architecture byzantine, mais n’ayant pu étudier son développement dans son pays natal, je n’ai pas osé généraliser mes observations. Je crois pourtant que, dans Saint-Marc, nous trouvons ses traits principaux et que les intentions de son style s’y montrent assez clairement pour que nous puissions porter sur elle un jugement loyal et la comparer aux meilleurs systèmes de l’architecture européenne au moyen âge.
Le trait caractéristique de la construction de Saint-Marc, trait d’où découlent presque toutes ses autres particularités, c’est l’incrustation. C’est le plus pur exemple, en Italie, de la grande école d’architecture dont le principe dominant fut de recouvrir la brique par de plus précieux matériaux. Examinons avec soin les raisons qui ont pu légitimement déterminer les architectes de cette école à se séparer de ceux qui n’exécutaient leurs plans qu’avec des matériaux massifs.
Il est vrai qu’à diverses époques et chez diverses nations, on trouve des exemples de différentes sortes d’incrustation, mais, de même qu’il est possible de mettre en opposition les différences qui caractérisent deux espèces de plantes ou d’animaux, bien que certaines de ces variantes soient difficiles à assigner plutôt à l’une qu’à l’autre : de même il est indispensable de classer dans son esprit les signes caractéristiques du style massif et du style incrusté, bien qu’il existe des variétés réunissant les attributs de ces deux styles. Ainsi, dans beaucoup de ruines romanes, bâties en blocs de tuf incrustés de marbre, nous trouvons un style qui, quoique réellement massif, procède de l’incrustation.
Dans la cathédrale de Florence, bâtie en briques recouvertes de marbre, la plaque de marbre est fixée avec tant