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bien sont beaux tes pieds avec des souliers, ô fille de prince[1] ! »

7. A. Foi, tenant un calice avec une croix au dessus[2], ce qui était universellement accepté dans l’ancienne Europe, comme étant le symbole de la foi. C’en est aussi un symbole tolérant, car, toutes différences d’église laissées de côté, les mots : « À moins que vous ne mangiez la chair du Fils de l’Homme et buviez son sang, vous n’avez pas de vie en vous[3] », restent dans leur mystère pour être compris seulement de ceux qui ont appris le caractère sacré de la nourriture[4], dans tous les temps et

  1. Cantique des cantiques, vii, 1. — (Note du Traducteur.)
  2. À Paris une croix, à Chartres un calice. Au Palais des Doges (première face du neuvième chapiteau) sa devise est : Fides optima in Deo. La Foi de Giotto tient une croix dans sa main droite, dans la gauche un phylactère, elle a une clef à sa ceinture et foule aux pieds des livres cabalistiques. Sur la Foi de Spencer (Fidelia), voir Stones of Venice, I, v, § lxxvii. — (Note du Traducteur.)
  3. Saint Jean, vi, 53. — (Note du Traducteur.)
  4. Dans ce passage ce furent pour moi non pas les paroles du Christ, mais les paroles de Ruskin qui pendant plusieurs années « restèrent dans leur mystère ». J’ai toujours pensé pourtant, que c’était du caractère sacré de la nourriture dans son sens le plus général et le plus matériel qu’il s’agissait ici qu’en parlant des lois de la vie et de l’esprit comme liées à son acceptation et à son refus, Ruskin entendait signifier le support indispensable et incessant que la nutrition donne à la pensée et à la vie, tout refus partiel de nourriture se traduisant par une modification de l’état de l’esprit, par exemple dans l’ascétisme. Quant à la distribution de la nourriture, les lois de l’esprit et de la vie me paraissaient lui être liées aussi en ce que d’elle dépend, si on se place au point, de vue subjectif de celui qui donne (c’est-à-dire au point de vue moral), la charité du cœur, et si on se place au point de vue de ceux qui reçoivent, et même de ceux qui donnent (considérés objectivement, au point de vue politique), le bon état social. — Mais je n’avais pas de certitude, ne trouvant ni les mêmes idées, ni les mêmes expressions dans aucun des livres de Ruskin que j’avais présents à l’esprit. Et les ouvrages d’un grand écrivain sont le seul dictionnaire où l’on puisse contrôler avec certi-