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interprétations

19. C’est cette signification depuis les jours les plus fièrement héroïques et les plus saintement législateurs de la Grèce, que ce symbole a toujours apporté aux hommes versés dans ses traditions : pour les écoles des artisans il signifiait de plus la noblesse de leur art et sa filiation directe avec l’art divinement terrestre de Dédale, le bâtisseur de labyrinthes, et le premier sculpteurs à qui l’on doit une représentation pathétique[1] de la vie humaine et de la mort.

20. Le caractère le plus absolument beau du pouvoir de la vraie foi chrétienne-catholique est en ceci qu’elle reconnaît continuellement pour ses frères — bien plus pour ses pères, les peuples aînés qui n’avaient pas vu le Christ ; mais avaient été remplis de l’Esprit de Dieu ; et avaient obéi dans la mesure de leur connaissance à sa loi non écrite. La pure charité et l’humilité de ce caractère se voient dans tout l’art chrétien, selon sa force et sa pureté de race, mais il n’est nulle part aussi bien et aussi pleinement saisi et interprété que par les trois grands poètes chrétiens-païens, le Dante, Douglas de Dunkeld[2], et Georges Chapman. La prière par laquelle le dernier termine l’œuvre de sa vie est, autant que je sache, la plus parfaite et la plus profonde expression de la religion naturelle qui nous ait été donnée en littéra-

  1. « Tu quoque magnam
    Partem opere in tanto, sineret dolor, Icare, haberes,
    Bis conatus erat casus effingere in auro, —
    Bis patriæ cecidere manus. »

    Il n’y a, de parti pris, aucun pathétique de permis dans la sculpture primitive. Ses héros conquièrent sans joie et meurent sans chagrin. — (Note de l’Auteur.)

  2. Voyez Fors Clavigera, lettre LXI, p. 22. — (Note de l’Auteur.)