pour vous recevoir ; il est maintenant banni au porche nord où jamais n’entre personne.
Cela eut lieu il y a longtemps, au xive siècle, quand le peuple commença à trouver le christianisme trop
ment grands. Il implique sûrement en eux une intensité relative de dédain pour les choses basses, et leur donne une apparence sévère et arrogante aux yeux de tous les gens durs, stupides et vulgaires, tout à fait terrifiante pour ceux-ci s’ils sont capables de terreur et haïssable pour eux, si, ils ne sont capables de rien de plus élevé que la haine. L’esprit du Dante est le grand type de cette classe d’esprit. Je dis que le premier héritage est la tendresse — le second la vérité ; parce que la tendresse est dans la nature de la créature, la vérité dans ses habitudes et dans sa connaissance acquise ; en outre, l’amour vient le premier, aussi bien dans l’ordre de la dignité que dans celui du temps, et est toujours pur et entier : la vérité, dans ce qu’elle a de meilleur, est parfaite.
Pour revenir à notre statue, vous remarquerez que l’arrangement de la sculpture est exactement le même qu’à Chartres. Une sévère draperie tombante rehaussée sur les côtés, par un riche ornement floral ; mais la statue est maintenant complètement animée ; elle n’est plus immuable comme un pilier rigide, mais elle se penche en dehors de sa niche et l’ornement floral, au lieu d’être une guirlande conventionnelle, est un exquis arrangement d’aubépines. L’œuvre toutefois dans l’ensemble, quoique parfaitement caractéristique du progrès de l’époque comme style et comme intention, est en certaines qualités plus subtiles, inférieure à celle de Chartres. Individuellement, le sculpteur, quoique appartenant à une école d’art plus avancée, était lui-même un homme d’une qualité d’âme inférieur à celui qui a travaillé à Chartres. Mais je n’ai pas le temps de vous indiquer les caractères plus subtils auxquels je reconnais ceci.
Cette statue marque donc le point culminant de l’art gothique parce que, jusqu’à cette époque, les yeux de ses artistes avaient été fermement fixés sur la vérité naturelle ; ils avaient été progressant de fleur en fleur, de forme en forme, de visage en visage, gagnant perpétuellement en connaissance et en véracité, perpétuellement, par conséquent, en puissance et en grâce. Mais arrivés à ce point un changement fatal se fit dans leur idéal. De la statue, ils commencèrent à tourner leur attention principalement sur la niche de la statue, et de l’ornement floral aux moulures qui l’entouraient », etc. (The two Paths, § 33-39). — (Note du Traducteur.)